LA MARCHE NORDIQUE : UN SPORT QUI FAIT TRAVAILLER 90% DES MUSCLES !

Encore peu pratiquée en France par rapport à nos voisins européens, la marche nordique est une forme de marche dynamique que l’on pratique à l’aide de bâtons. S’ils permettent d’accentuer le mouvement naturel des bras et de propulser le corps vers l’avant, ils font aussi de cette activité un sport complet qui fait travailler 80 à 90% des muscles ! Rien que ça. 

muscle (L'Equipe)

Des chaussures adaptées, des bâtons spécifiques en carbone et en aluminium et un bon partenaire de marche : voici a priori la recette qui propulse en marche avant ! Grâce à cette propulsion dynamique, la marche est alors plus rapide et sollicite l’ensemble du corps, d’où une dépense énergétique plus importante qu’en marche sportive sans bâton.

Une marche tout droit venue du pays des Trolls…

newfeel (L'Equipe)
Muscles actifs en vélo, running et marche nordique

Qui a dit qu’on ne pouvait pas skier sans neige ? Si la marche nordique, ou nordic walking, est apparue dans les pays scandinaves au début des années 1970, elle était pratiquée à l’origine par les skieurs de fond comme entraînement en l’absence de neige. En France, depuis 2009, ce sport est réglementé par la Fédération Française d’Athlétisme (FFA) et s’inscrit dans les activités santé loisirs développées par la FFA, qui élabore la réglementation de ce sport en compétition.

La technique, tout un art !

En marche nordique, les bâtons sont orientés vers l’arrière pour permettre de se propulser vers l’avant, plutôt que posés verticalement en avant du corps comme en randonnée.

Le saviez-vous ?

LÉGERS ET FERMES À LA FOIS...

L’utilisation des bâtons diminue de 30% le poids supporté par les jambes et 80 à 90% des muscles du corps sont sollicités en marche nordique.

Des bénéfices à la pelle :

-Elle permet de faire travailler et d’améliorer les capacités cardiaques.
-Elle tonifie le corps.
- Grâce à l’utilisation des bâtons, le mouvement naturel de la marche est amplifié et fait travailler les muscles des épaules, des bras et les abdominaux autant que les muscles fessiers et les muscles des cuisses.
- Les bâtons permettent également d’effectuer de nombreux exercices de renforcement musculaire et d’assouplissement en statique.
-L’utilisation de ces bâtons diminue de 30% le poids supporté par les jambes.
-80 à 90% des muscles du corps sont sollicités en marche nordique.
-La marche nordique améliore la respiration.
-La position du corps et l’utilisation des appuis latéraux favorisent l’amplitude pulmonaire et l’oxygénation (environ 60% de plus par rapport à la marche rapide).
-La marche nordique fortifie les os et contribue à la prévention de l’ostéoporose.
-Les mouvements effectués avec les bâtons provoquent des vibrations bénéfiques à la fortification des os.
-La marche nordique est efficace pour la perte de poids.
-Lors de cette activité d’endurance, la dépense en énergie est 40% supérieure à la marche traditionnelle.
-1 heure de marche nordique à 6km/h = 455 kcal dépensées
-Le travail du haut du corps augmente la dépense énergétique de 20 à 40% par rapport à la marche sans bâtons.

L'exercice physique devrait être prescrit sur ordonnance

 

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012/11/01/19384-lexercice-physique-devrait-etre-prescrit-sur-ordonnance

 

Par Delphine Chayet - le 01/11/2012

C'est ce que propose l'Académie de médecine du fait des multiples bénéfices sur la santé du sport.

Le sport sur ordonnance médicale, pris en charge par la Sécurité sociale, pour «réduire la consommation de médicaments des Français» ? Alors que le ministère de la Santé doit mettre en œuvre dans les semaines à venir son plan en faveur de l'activité physique, l'Académie de médecine veut aller plus loin.

«Le sport doit faire partie des prescriptions au cabinet médical, au même titre que les antibiotiques, l'aspirine ou les antidépresseurs», affirme le Dr Jacques Bazex, auteur d'un rapport sur ce thème rendu public cette semaine. L'idée d'une prise en charge de l'exercice physique par les pouvoirs publics, pour certaines catégories de la population, a d'ailleurs été déjà envisagée récemment, en particulier en Grande-Bretagne.

Depuis trente ans, une avalanche de publications ont démontré les bienfaits du sport sur lasanté mentale et physique en général. À court terme, l'activité a un effet bénéfique sur le sommeil, le stress, l'anxiété. Pratiquée régulièrement, elle allonge l'espérance de vie en bonne santé et retarde l'âge d'entrée dans la dépendance. Une étude prospective publiée en 2007, portant sur 250.000 personnes, montre ainsi qu'un sport d'intensité modérée, pratiqué au moins trois heures par semaine, réduit le risque de mortalité de l'ordre de 30 %. Selon l'Organisation mondiale de la Santé, la sédentarité serait responsable d'un décès sur dix dans le monde.

 

Oxygénation des tissus

«En favorisant l'oxygénation des tissus, le sport améliore la fonction cardiovasculaire et pulmonaire, les muscles, le squelette, le système nerveux, le cerveau et les supports de l'immunité», rappelle le Dr Bazex. Enfin, l'activité physique est un outil thérapeutique performant dans le traitement de certaines maladies chroniques.

Comme l'a décrit une expertise collective de l'Inserm en 2008, un programme structuré d'activité physique réduit la pression artérielle chez les patients hypertendus et permet de différer, voire de rendre inu­tile, le traitement médicamenteux. Il facilite par ailleurs le ­sevrage tabagique et joue un rôle déterminant dans la prévention du diabète de type 2. L'activité physique est également recommandée pour prévenir la survenue des maladies cardio-vasculaires et pour en limiter les conséquences.

D'où l'idée avancée par l'Académie d'inclure le sport dans les prescriptions médicales, en tenant compte de la pathologie et de l'état du patient. «Sur l'ordonnance devra figurer le détail des activités physiques: nature du sport, intensité, durée et fréquence des séances, suivi et contrôles médicaux à observer», précise-t-elle, promettant que les dépenses engagées par l'Assurance-maladie seront rapidement compensées par une amélioration de l'état de santé des patients concernés.

L'Imaps, une société liée à la Mutualité française, a calculé que la Sécurité sociale économiserait 56,2 millions d'euros par an en finançant à hauteur de 150 euros une activité physique ou sportive adaptée à 10 % des patients souffrant de cancer, de diabète ou d'insuffisance respiratoire chronique.

Favoriser l'activité physique des Français n'est cependant pas un mince défi. «Malgré les efforts déployés par certaines mairies, associations et bénévoles, seule une faible proportion de la population est concernée», note l'Académie. Dans une étude de l'Inpes, 42 % des personnes interrogées ont déclaré moins de dix minutes d'activité dans la semaine précédant l'enquête. Comparant les habitudes des préadolescents européens et américains, une étude internationale a par ailleurs montré que la France fait partie des pays où la pratique est la plus faible à cet âge.

«Il est de la responsabilité des pouvoirs publics de corriger cette situation alarmante», conclut l'Académie de médecine, qui appelle à la mise en œuvre d'un programme d'éducation pour enraciner le sport dans les habitudes de vie dès le plus jeune âge. Et sensibiliser les médecins à l'effet préventif et thérapeutique de l'activité physique.

 

On avance !!
JIM - Le sport sur ordonnance, c'est mai
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